les Soulèvements de la terre
Article mis en ligne le 10 avril 2023
dernière modification le 28 novembre 2023

« Nous sommes les Soulèvements de la terre »,

Extrait du monde, 30.03.2023 :

"Trois cents personnalités, dont Philippe Descola, Cyril Dion, Annie Ernaux et Adèle Haenel ont décidé de rendre publique leur appartenance aux Soulèvements de la terre, alors que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sa volonté de dissoudre ce collectif écologique.

Mardi 28 mars, alors que les manifestations contre la réforme des retraites battaient leur plein dans toute la France, parcourues de gestes de solidarité pour les blessés de la répression à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), Gérald Darmanin a annoncé entamer une procédure de dissolution à l’encontre des Soulèvements de la Terre. Celle-ci a été lancée le 29 mars.

Cette annonce vise à répondre au déluge de critiques adressées au déplorable pilotage du maintien de l’ordre en France depuis quelques semaines. La manifestation de Sainte-Soline contre les mégabassines et l’accaparement de l’eau, samedi 25 mars, n’était à cet égard que le point d’orgue d’une partition macabre, entamée il y a plusieurs semaines, pour rappeler qu’il ne fait plus bon aujourd’hui sortir de chez soi pour manifester son opposition à la politique du gouvernement.

[…] Un dispositif militaire conçu pour terrifier au risque de tuer. Un dispositif d’une brutalité inouïe, allant jusqu’à l’obstruction de l’arrivée des secours, pour protéger un symbole, celui de leur autorité, envers et contre toute raison.

Mutiler et dissoudre. La dissolution, cette nouvelle manœuvre du ministre de l’Intérieur pour tenter de faire oublier la brutale répression qu’il a orchestrée est un peu trop grossière. Le projet de dissolution avait en effet « fuité » dans la presse depuis un article du Parisien du 20 décembre 2022, premier d’une série d’articles sur le profil des militants écologistes radicaux, sur ces mouvements ou ces territoires qui « s’éloignent des règles de la République ».

Le point de vue d’ATTAC Rouen :

Nous n’acceptons pas, au fil des interventions des ministres de ce gouvernement, qu’ils décident, emportés dans leur propre fébrilité, à taxer d’« ultragauche » tout ce qui se met en travers de leur chemin. Au gré des recyclages de cette appellation, elle recouvre désormais celle d’« opposant », toutes catégories confondues.

Nous n’acceptons pas que Darmanin, le ministre de l’intérieur, veuille dissoudre le collectif des "Soulèvements de la Terre".

Nous n’acceptons pas , non plus, que ce même ministre envisage de "regarder les subventions données par l’État à la LDH, dans le cadre des actions qu’ils ont pu menées"

Sur ces principes énoncés, à quand la menace de dissolution d’ATTAC qui ose souvent "critiquer" et "s’opposer" aux décisions arbitraires et répressives de ce gouvernement ???

Dans quelle démocratie vivons nous ? Si c’est la leur, ce n’est pas la notre à ATTAC...