Rassemblement KANAKI à Rouen le 4 juin 2024
Article mis en ligne le 7 juin 2024

Le mardi 4 juin 2024, ATTAC Rouen a participé à un 1er rassemblement contre la politique coloniale de Macron et pour la solidarité avec le peuple Kanak, au Palais de justice à Rouen rive droite.

Associations, syndicats, partis et citoyens étaient présents. Les 4 prises de parole ont confirmé le soutien au peuple Kanak. En particulier, ci-dessous le texte qui a été lu par Solidarité Kanaki lors de ce rassemblement :

Macron a mis la Nouvelle Calédonie à feu et à sang en faisant voter le dégel du corps électoral.
Il cherche à préserver sa base militaire, son pillage impérialiste des ressources minières et sa position géostratégique dans la région du Pacifique sud.
Il présente cela comme un impératif démocratique.
C’est pourtant l’inverse dont il s’agit.
Qui doit pouvoir voter pour décider de l’avenir d’un peuple qui lutte pour sa dignité, sa survie depuis 150 ans et pour son indépendance depuis plus de 50 ans ?
Jusque-là, seuls les Kanaks, les descendant-e-s des colons et les personnes installées avant 1998 avaient la citoyenneté calédonienne et donc pouvaient voter aux élections locales.
Le dégel du corps électoral permettrait à toute personne installée depuis 10 ans de voter.
Rendre le peuple autochtone minoritaire en modifiant les conditions de vote c’est intensifier la colonisation de peuplement.

La désespérance d’une partie de la jeunesse a amené à une explosion sociale dans le Grand Nouméa, à la suite d’énormes manifestations organisées par les indépendantistes ces derniers mois : 60000 personnes dans la rue sur une population totale de 270000 !
L’impératif sur place est donc de deux ordres : -combattre les inégalités sociales énormes et les discriminations qui ont conduit depuis 35 ans une majorité de Kanak dans la précarité et la pauvreté.
 reprendre le chemin d’une décolonisation pour la Kanaky , l’un des 17 territoires « non autonomes » identifiés par l’ONU.

POUR LE DROIT À L’AUTODÉTERMINATION DU PEUPLE KANAK
Nous exigeons : Le retrait de la loi sur le dégel du corps électoral.
L’arrêt de la répression et la libération des militants-es indépendantistes arrêté-e-s ou assigné-e-s à résidence.
Le démantèlement des milices d’extrême droite.
Le retour dans l’hexagone des renforts militaires.