Les violences policières lors des manifestations de ces derniers jours

Billet d’humeur sur la violence policière

Article mis en ligne le 27 mars 2023
dernière modification le 6 avril 2023

On constate que depuis l’intervention de notre président au 13h du 22 mars, face aux manifestations non organisées par les syndicats, il y a de graves dysfonctionnements au principe de maintien de l’ordre dans notre démocratie.
La force policière n’est pas toujours dirigée vers les gens dangereux. Elle pratique, par exemple, les interpellations de masse pour dissuader de participer au cortège , avec des personnes ramassées avec la technique de la nasse.

Nous, individus devont réagir de façon proportionnée à une situation d’agression.
Alors pourquoi, n’est-ce pas le cas pour les policiers de la BRAV-M (brigades de répression des actions violentes motorisées) ?
Les interventions de cette brigade sont toujours très violentes. Celui à l’arrière de la moto est souvent un ancien cow-boy de la BAC. Le but étant d’aller « au contact ».
Une pétition est en ligne sur le site de l’assemblée nationale pour demander sa dissolution. Elle a déjà récolté plus de 250 000 signataires.

Ces policiers ne portent pas leur numéro d’identification, le RIO. Or sans RIO, il est très difficle de les identifier.
On peut ainsi impunément utiliser des grenades, qui peuvent engendrer des mutilations (un pouce perdu par une femme à Rouen). Ces armes n’ont pourtant pas leur place dans un dispositif de maintien de l’ordre.
Le gouvernement ne fait rien pour permettre l’identification individuelle afin de maintenir la paix sociale au sein de la police. Il ne corrige pas un problème qu’il connaît.
Accepter ou dénoncer l’erreur individuelle comme le fait démagogiquement le ministre de l’intérieur, permet de ne pas regarder les problèmes de fond. Cela permet de ne pas se poser de questions et de ne pas rechercher de moyens plus démocratiques au maintien de l’ordre.
D’ailleurs, l’ancien préfet Didier Lallement, n’a jamais été inquiété pour sa responsabilité sur les mutilations des gilets jaunes, et a même été nommé à la tête du secrétariat général de la mer sur proposition d’Elisabeth Borne.
En résumé, on peut en déduire que le président et ses ministres ont délibérément choisi une orientation très conflictuelle plutôt qu’une désescalade de ce conflit au mépris de la violence engendrée.

Pour en savoir plus, lire l’article :
Violences policières : « Le maintien de l’ordre part complètement à vau-l’eau et piétine toutes les règles », selon le chercheur Sebastian Roché
Ainsi que cet article de france info :
La France a-t-elle un problème avec sa doctrine du maintien de l’ordre ?