Compte-rendu de la projection-débat du documentaire "L’usine, le bon, la brute et le truand" le 26 avril au cinéma les arcades de Val de Reuil à 20h00
La Chapelle-Darblay
Nous avons tous entendu parler de cette grande papeterie installée, depuis 1927, tout près d’ici, à Grand-Couronne. En 1990, elle a rejoint le groupe finlandais Kymmene-UPM. En 1999 elle devient la seule papeterie française à fabriquer du papier journal à partir de 100 % de papier recyclé. Mais en septembre 2019 UPM annonce la fermeture de la Chapelle-Darblay.
Une bataille syndicale
Refusant la mort annoncée de leur usine trois salariés s’allient pour assurer la continuation de l’activité : Julien et Cyril, tous deux ouvriers papetiers syndiqués ; et Arnaud, cadre sans étiquette.
Portés par une détermination à tout rompre les trois héros des temps modernes se sont battus contre un géant industriel pour la survie de Chapelle-Darblay.
Compte-rendu
La soirée a réuni une soixantaine de personnes dont le secrétaire de la section CGT Louviers et des ancien.ne.s salarié.e.s de la Chapelle Darblay.
A l’issue de la projection, un échange a eu lieu avec la salle après quelques informations sur la situation actuelle marquée par le statu quo étant donné un besoin de financement de plus de 200 millions d’€ et le fait que les propriétaires finlandais sont partis avec les données permettant le fonctionnement des machines.
Toutefois c’est le seul site de recyclage du papier et de fabrication de papier journal 100% recyclé en France. Cela représente beaucoup d’enjeux tant pour la préservation des emplois que pour la défense de l’environnement.
Ont été abordés :
les circonstances de la fermeture en 2019
la situation actuelle des salarié.e.s présent.e.s dont un témoignage émouvant d’une ancienne salariée, maintenant à la retraite, dont le fils travaillait aussi sur le site
La séance s’est terminée autour d’un verre de jus de fruits proposé par Artisans du Monde Louviers.
Le film documentaire
La réalisatrice, Marianne Lère Laffitte, a été happée par ce combat unique, mêlant conscience écologique, lutte sociale et surtout, intelligence collective. Pour elle c’est « un combat inspirant et qu’il est nécessaire de faire connaître auprès du grand public. Elle aimerait aussi que ce film ouvre la voie et montre qu’il est possible de contrecarrer des décisions de grands groupes qui, trop souvent, broient toute perspective d’avenir. Le film montre une association inédite de forces de résistance multiples, pas forcément compatibles sur le papier, qui tendent vers un objectif commun : la justice sociale et écologique. »
Pour en savoir plus sur le film : https://lusinelebonlabruteetletruan...