Une quinzaine de mineurs isolés étrangers ont installé un campement devant l’esplanade de la préfecture à Rouen, vendredi 2 mai, pour être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. La plupart, dont la minorité est contestée par l’administration, dorment à la rue.
Une manifestation de soutien aux jeunes migrants s’est déroulée le samedi 10 mai, à l’appel d’une trentaine d’organisations, syndicats, associations (dont ATTAC Rouen) et partis politiques au départ de la place Saint-Sever.

De son côté, La mairie de Rouen a officiellement apporté son soutien à la cause du collectif de mineurs isolés, ce qui n’est pas du goût d’une partie de l’opposition qui y voit une installation illégale.
La mairie n’envisage pas d’expulsion du camp, car estime qu’aucun dispositif n’existe pour accueillir ces jeunes migrants.

Depuis, le collectif des mineurs isolés ont été reçus le 12 mai par le représentant du Préfet, en présence de représentants du président du Conseil départemental et de la Rectrice.
Les quelques engagements pris concernant le droit à la formation pour 7 d’entre nous sont le fruit de leur lutte, mais sont encore loin du compte !
Aussi, il appelle à une manifestation le 24 mai, à 15h, à Rouen Saint Sever.
Leurs revendications :
– Un accueil digne et un temps suffisant de répit avec un entretien psychologique et médical
– Une évaluation respectueuse de nos vies et de nos parcours avec entretien
– La prise en compte de nos documents d’état civil qui n’ont jamais été contestés dans nos pays respectifs
– L’arrêt des tests osseux jugés non fiables
– Des délais juridiques plus courts
– La prise en charge de tous les mineurs et l’application de la présomption de minorité jusqu’à la fin des recours juridiques
– Le droit à l’éducation (école, formation)
– Une prise en charge sociale et éducative avec un logement digne et durable
– Le droit à la santé et aux soins